La montée du populisme et l’impact d’une présidence conservatrice aux États-Unis sur les élections en Europe.

La hausse du populisme en Europe et aux États-unis pose aujourd’hui fortement question et a envahi le paysage médiatique. Mais quelles sont les raisons de cette montée en puissance et quelles en sont les conséquences ?

Zoom sur certains pays européens majeurs.

                                                        France

En France, malgré quelques initiatives pour exprimer un mécontentement contre les partis classiques ces derniers temps ( avec Nouvelle Donne, Nuit Debout, Attac …), aucun réel mouvement populiste n'a réussi à s'imposer dans un paysage politique si strict et déjà quelque peu saturé.

Le champ du populisme en France est en effet déjà largement occupé d’un côté par l'extrême droite et de l’autre par les nombreux partis d’extrême gauche (Lutte Ouvrière, Front de Gauche …)

Après un exemple américain, où le discours radical de Donald Trump est sorti vainqueur, les partis populistes français gardent espoir et divisent la nation. Sa politique pourrait fortement influencer les élections européennes, car devant un échec américain, son soutien français Marine Le Pen pourrait bien y perdre des électeurs, mais tout cela reste encore bien difficile à analyser.

Les politiciens européens d'extrême-droite, radicaux et populistes, profitent de la déception des électeurs pour promouvoir leurs idées” The Wall Street Journal

                                                       Autriche

 

En Autriche, les élections présidentielles ont opposé Alexander Van der Bellen, écologiste, au conservateur et populiste Norbert Hofer. Ces élections ont eu lieu une première fois le 22 mai 2016, mais le résultat du scrutin a été invalidé par la Cour Constitutionnelle autrichienne le 1er juillet, car contesté par le candidat d’extrême droite. En effet, le résultat de cette première élection a donné Van der Bellen gagnant, avec seulement 31.000 voix d’avances (et 6,4 millions d’électeurs en Autriche). Une nouvelle journée aux urnes a donc été prévue, le 4 décembre.

La question se posait, Norbert Hofer, anti-Europe, allait-il bénéficier de l’élection de Donald Trump aux États-Unis et du Brexit pour accéder au pouvoir ces 6 prochaines années ?

Oui selon les sondeurs qui lui donnaient 53% d’intention de vote.

Non selon les résultats de l’élection : une défaite avec 46,4 % de votes pour le FPÖ, parti d'extrême-droite autrichien.

M. Hofer n’avait pas plaidé ouvertement, au cours de sa campagne, pour un « Öxit », une sortie de l’Autriche de l’UE, mais il avait dit vouloir faciliter un rapprochement entre les États-Unis de M. Trump et la Russie de Vladimir Poutine.

C’est donc l’écologiste pro-européen  Alexander Van der Bellen qui sera à la tête de l’Autriche jusqu’en 2022. Sa politique déterminera certainement la montée ou non du populisme en Europe : un échec pourrait faire progresser le populisme en Europe, une réussite pourrait inverser la tendance et montrer qu’une alternative progressiste est possible...

                                                          Allemagne

 

En Allemagne, c’est le chancelier qui est le chef du gouvernement. Son mandat dure 4 ans et est renouvelable. Depuis le 22 novembre 2005, c’est Angela Merkel qui est la chancelière. Les prochaines élections fédérales auront lieu d’août à octobre 2017.

En Allemagne, depuis quelques années, le nouveau parti populiste AfD fondé en 2013 (Alternative für Deutschland, Alternative pour l’Allemagne) agite la presse et les médias locaux et étrangers. Se montrant eurosceptique et anti-migrants, le parti a remporté 4,7% des voix lors des élections législatives de septembre 2013 ainsi qu’un quart des voix dans plusieurs Länder (sorte de régions allemandes) lors des élections régionales de mars 2016.

Le 9 novembre 2016, Donald Trump a été élu 45e président des États-Unis.

L’élection de Trump donnera-t-elle un élan au parti populiste allemand?

Cette victoire du parti républicain aux États-Unis peut avoir des conséquences sur la montée du populisme en Europe.  L’annonce d’Angela Merkel confirmant sa décision de se présenter une nouvelle fois pourrait permettre à l’AfD de perdre des voix ou, au contraire, d’en gagner...

Pays-Bas

 

Les Pays-Bas sont une monarchie parlementaire : le Premier ministre est la principale personnalité politique du pays et le roi lui délègue les réelles responsabilités politiques.

Geert Wilders, le leader du parti PVV (Parti pour la liberté) est un partisan des idées de Trump et lui affiche ouvertement son soutien, comme il l’a dit dans un tweet : « J'espère que Donald Trump sera le prochain président des États-Unis. C'est bon pour l'Amérique, bon pour l'Europe. Nous avons besoin de leaders courageux ».

Geert Wilders et son parti populiste PVV avaient obtenu 15% des sièges aux dernières élections législatives en 2012. Les prochaines ont lieu le 15 mars 2017. Les sondages donnaient PVV le premier parti avec 35 % des voix (selon Peil en juillet 2016).


Eva S.,  Maxime S. et Johanne M.



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