Primaires de la gauche, un système pertinent ?

Le dernier débat de la primaire de Gauche pourrait s’appeler « le grand choix » de par sa fonction. Pendant plusieurs heures, 7 candidats se sont affrontés dans deux débats afin de se départager. L’utilité même de ce débat est remise en question, de par son système. Est-il suffisamment bien conçu pour que les candidats affrontent leurs différences ?

Dès le début du débat, les règles sont énoncées. Les candidats ont une minute pour répondre à une question de société. Choix ayant ses intérêts: avec sept candidats qui parlent tous une minute sur de nombreux sujets, le temps passe très vite. Ce temps les oblige aussi à synthétiser leur pensée, à aller directement à l’essentiel. Mais quand une journaliste de France Inter pose la question à un candidat sur la manière de baisser la dette publique ou le chômage, peut-elle vraiment être traitée en une minute trente par des politiques qui doivent défendre les idées pour lesquelles ils se battent ?

 

En tant que jeune, on peut aussi se poser la question de notre place dans le débat. Le dernier avait pour fonction de nous faire choisir, nous électeurs/téléspectateurs entre tous ces hommes (et une femme)lors de deux heures de débat. Mais quand en deux heures le mots “jeunes” est énoncé un nombre de fois que l’on peut compter sur la main, sommes nous réellement la cible de cette politique ? Les ressorts sur lesquels jouent les journalistes permettent aussi de déceler les sujets qui seront débattus et quelle importance y sera portée. Aucunes des questions des journalistes ou bien même des grands thèmes ne portera sur les jeunes, leur rôle, leur place, le fait que certains quartiers enregistrent des taux de chômage supérieur à 50% pour les 18-25, mais bien d’autres encore. D’ailleurs, le fait que les questions soient choisies en partie par les journalistes peut nous mener à penser une certaine directive quant-à la direction où ira le débat. Mais dans les faits seuls Benoît Hamon, et Jean-Luc Benhamias se risqueront à parler des jeunes.

 

Ce constat nous pousse à réfléchir à ce qu’on a à faire dans cette politique actuelle. Quelle réponse pour la difficulté des jeunes à obtenir un CDI ? Comment faire pour que la culture se démocratise ? Comment aider les Zones d'Éducation Prioritaires ? Le rôle de l’Accompagnement Personnalisé ou de l’Éducation Morale et Civique est-il respecté ? Pourquoi les aides aux jeunes s’amenuisent (pack 15-30 en Pays De La Loire) ? Comment expliquer que les jeunes votent moins ?

 

Tant de questions qui auraient été les bienvenues lors des débats. Ou alors il n’ont pas besoin de débattre la dessus devant nous vu qu’ils sont tous d’accord. Mais en comptant qu’on parle du Parti Socialiste, le doute est permis.

 

Enzo B.


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